Projets

Au Mali, le contexte national instable affaiblit le fonctionnement de l’Etat de droit et rend difficile l’exercice d’une citoyenneté active. Le tissu social, les relations intra-communautaires et intergénérationnelles et les relations avec les représentants des autorités locales se détériorent.

De plus, les femmes sont souvent exclues des processus décisionnels locaux, ce qui affecte négativement le développement humain des communautés (augmentation des disparités socio-économiques, féminisation de la pauvreté, etc). Les femmes élues dans la région de Kayes luttent pour faire valoir les droits des femmes et promouvoir l’égalité des chances dans la planification et la gouvernance locales.

Bien que les jeunes utilisent largement Internet et les réseaux sociaux en Palestine, ces espaces numériques sont de moins en moins sûrs et inclusifs.

Une étude publiée en 2018 a mis en évidence l’augmentation des taux de cybercriminalité : une femme palestinienne sur trois a subi des violences sur les réseaux sociaux.

Le manque de sensibilisation et de capacité des jeunes sur l’accès et l’utilisation sécurisés d’Internet, couplé à un environnement juridique qui viole leurs droits numériques et leur droit à la liberté d’expression, nécessite une action immédiate pour garantir des espaces numériques inclusifs pour les jeunes Palestinien·nes.

La plupart des Ougandais, en particulier les femmes, ont un accès très limité aux services juridiques, surtout dans les zones rurales.

De nombreux dirigeants locaux (culturels et politiques) croient encore que les femmes ne peuvent pas posséder de terres bien que la loi en dise autrement. En conséquence, les droits de ces dernières sont bafoués et elles ont un recours limité en cas d’injustice. Elles ne bénéficient donc pas du plein potentiel des droits et devoirs auxquels elles ont droit.

Le projet mobilise des solutions numériques pour surmonter les obstacles physiques et financiers afin d’obtenir un soutien juridique tout en s’attaquant aux inégalités structurelles entre les sexes qui empêchent les femmes d’accéder à la justice.

Les éleveur·ses traditionnel·les, appelé·es pasteur·es, sont les principaux·ales gardien·nes des pâturages en Tanzanie, qui représentent un écosystème important et une ressource critique pour les populations locales pour faire face au changement climatique. Cependant, l’évolution des conditions climatiques, associée au champ de vision limité lors de l’utilisation des méthodes traditionnelles de recherche de pâturages, a sévèrement limité la capacité de prévision des pasteur·es pour gérer efficacement les mouvements des troupeaux. En conséquence, un ménage typique perd chaque année plus d’un quart de son bétail, et les pâturages continuent de se détériorer. 

Le Burkina Faso, le Mali et le Niger sont 3 pays Sahéliens à vocation pastorale, où 86% de la superficie totale (2.781.205 Km²) est semi-aride à aride. Ces pays cumulent 138.592.224 têtes de bétails. L’élevage est ainsi au cœur des dynamiques de subsistance des plus vulnérables.

Or, les éleveurs font régulièrement face aux effets du changement climatique : sécheresses, inondations et épizooties. A ces chocs s’ajoutent les conflits, rendant la mobilité des éleveurs et de leur cheptel difficile. Ainsi, l’information devient pour eux un outil précieux d’aide à la décision. Pour répondre à ce besoin, VSF-B propose le SIT (Système d’Information aux Transhumants) aux éleveurs.

Les petites exploitants rizicoles de Tanzanie sont confrontés à de nombreuses difficultés, telles que :

1)Les défis du changement climatique comme les inondations et la sécheresse.

2)Une utilisation inefficace de l’eau.

3)Une connaissance limitée des bonnes pratiquesagronomiques.

4)Un accès limité aux capitaux pour pouvoir adopter des    technologies agricoles, acheter des semences améliorées,  des engrais et pesticides, et couvrir les coûts de leurs opérations agricoles telles que le labourage, le repiquage, le  désherbage et la récolte.

5)Un accès limité à des informations précises et opportunes   pour une meilleure prise de décisions agricoles, comme la taille des parcelles.

Au Sénégal, l’agriculture peut contribuer à améliorer les conditions de vie des communautés rurales. Un défi fondamental reste le manque de services d’information, de communication et de vulgarisation de qualité, sexospécifiques et offerts en temps réel pour les agricultrices et les agriculteurs.

De nombreuses femmes et groupes marginalisés ont très peu accès aux moyens de production, services de soutien agricole, mesures d’adaptation au climat ou au savoir relatifs à l’agriculture ou autres pratiques visant à améliorer leurs sources de revenus. Les échanges entre agriculteurs(trices) et parties prenantes sont également limités.

Le Bénin a pour ambition de doubler sa production d’anacardes d’ici 2021. La noix de cajou est la deuxième culture d’exportation au Bénin et le gouvernement a récemment fixé un objectif de production à hauteur de 300.000 tonnes par an. Pour y parvenir, le gouvernement prévoit de faire passer la surface de cajou cultivée par à 60.000 hectares.

Néanmoins, si la filière anacarde n’adopte pas une stratégie appropriée, cette croissance de la production pourrait ne pas avoir d’avantages environnementaux nets, voire entraîner une perte de biodiversité et un impact négatif sur les populations marginalisées. L’agriculture climato-intelligente offre une solution à ces défis

En Ouganda, 7,000 femmes et 45,000 nouveau-nés meurent chaque année en raison de complications liées à la grossesse et à l’accouchement. 90% de ces décès sont dus à 3 retards :

• Un retard dans la décision de rechercher des soins
• Un retard dans l’accès aux soins
• Un retard dans l’obtention de soins adéquats

Dans certaines communautés, les femmes parcourent souvent de longues distances pour atteindre un centre de santé. Elles sont obligées d’accoucher dans les villages sans accompagnateur·trice qualifié·e en raison du manque de moyens pour payer leur transport ou de la mauvaise qualité des routes. Par conséquent, Mama Rescue s'est attaqué au deuxième retard, en réduisant le temps d’accès aux soins de qualité.

Malgré de réelles avancées, la mortalité infanto-juvénile demeure très élevée au Burkina Faso du fait de la faible accessibilité aux services de santé, surtout dans les zones rurales. Les agent·es de santé à base communautaire (ASBC), censés offrir les premiers conseils et soins de santé aux populations éloignées des centres de santé, sont peu outillés et leurs prestations sont de faible qualité.

Les autorités ont adopté la stratégie de prise en charge intégrée des maladies de l’enfant (PCIME) mise en œuvre au niveau communautaire par les agents de santé à base communautaire. Ces dernier·es doivent être formé·es et supervisé·es régulièrement mais faute de ressources, ce n’est pas toujours le cas.

Chaque année, des dizaines de milliers d’adultes et d’enfants subissent des violences sexuelles et sexistes (VSBG) dans les zones de conflit du monde entier. De nombreux survivant·es ne signalent pas ces violences en raison de la stigmatisation, de la peur des représailles, du manque d’accès aux soins et à la justice et de l’impunité généralisée.

En République démocratique du Congo, PHR a établi un partenariat de longue date avec l’hôpital HEAL Africa, un leader institutionnel dans la réponse aux violences sexuelles à Goma. L’hôpital a été utilisé comme projet pilote pour documenter numériquement les preuves médicales médico-légales de la violence sexuelle et améliorer l’accès à la justice pour les survivant·es.

À Zanzibar, les services de santé sont entièrement subventionnés par l’Etat. En raison d’une économie peu performante, les soins de santé souffrent d’un sous-financement chronique qui se traduit par une qualité insatisfaisante et des résultats médiocres en matière de santé.

En réponse à cette situation, le gouvernement travaille avec plusieurs partenaires pour revoir la stratégie de financement de la santé et améliorer la qualité des soins, tout en s’efforçant d’atteindre la couverture santé universelle (CSU).    

PharmAccess a fourni une assistance technique pour le programme de 5 ans du gouvernement de Zanzibar visant à revoir la stratégie de financement du système de santé actuel et à mettre en œuvre un modèle numérique pour l’amélioration de la qualité des soins.

Zanzibar est confronté à des niveaux élevés de mortalité néonatale en raison des retards ou de l’incapacité à rechercher des soins, et des facteurs de risque biologiques qui ne sont pas détectés en raison du manque de contact avec le personnel de santé.

En outre, le système de santé en général souffre d’un manque de ressources, notamment pour les agents de santé communautaires (ASC). Le gouvernement de Zanzibar met en œuvre un programme national de santé communautaire à support numérique pour fournir des services essentiels de santé, de nutrition et de développement aux femmes enceintes et aux enfants.

Dans ce cadre, l’apprentissage automatique (AA) est une approche innovante qui a le potentiel d’améliorer l’efficacité et l’efficience de la prestation de services de santé maternelle, néonatale et infantile.

La jeunesse palestinienne est bien éduquée, mais son potentiel est freiné par un taux de chômage élevé, le manque d’opportunités d’emploi locaux et une situation sécuritaire difficile qui restreint fortement les déplacements.

Le projet visait à augmenter la capacité de génération de revenus à long terme pour les jeunes Palestinien·nes en accélérant leurs compétences en codage, en marketing numérique et leurs compétences commerciales, et en renforçant une communauté d’auto-entrepreneur·es et salarié·es du secteur technologique.

Cette initiative s’est appuyée sur l’expérience de Mercy Corps dans le domaine de l’éducation technologique et de la création de la communauté « Gaza Sky Geeks ».

Le secteur numérique au Maroc est le deuxième créateur d'emplois, représentant 10 % des nouveaux postes, mais il rencontre des défis. Les entreprises du secteur ont du mal à trouver des candidats qualifiés en raison de problèmes de formation, d'un taux de rotation élevé et de l'absence de profils répondant aux exigences professionnelles. Malgré l'inadéquation des diplômes officiels avec les besoins du secteur, les employeurs continuent d'exiger des diplômes supérieurs plutôt que de rechercher des compétences spécifiques, entraînant du chômage chez les jeunes et une fuite de cerveaux. De plus, la représentation des femmes dans le secteur numérique reste très faible. Toutefois, le déplacement des services informatiques au Maroc offre de nouvelles opportunités. Une formation plus efficace et inclusive basée sur les besoins en technologies de l'information pourrait favoriser une croissance économique inclusive et renforcer la compétitivité de l'économie numérique marocaine.

Le Rwanda vise à passer à une économie de services en se concentrant sur les TIC, dont les compétences numériques de la population sont essentielles pour réussir cette transition. Malgré des progrès récents dans l'éducation, des défis subsistent pour améliorer sa qualité et promouvoir l'égalité des sexes. Un nouveau programme d'études basé sur les compétences, mettant l'accent sur les TIC et les compétences du 21e siècle, a été introduit en 2016. Pour développer ces compétences, Scratch a été intégré aux programmes d'enseignement primaire et secondaire. Cependant, le manque de compétences et de ressources chez les enseignant·es limite l'intégration effective de Scratch dans les cours. 

Moins de la moitié de la population ougandaise utilise l'internet (48 %) en raison du manque de littératie numérique, du coût élevé de la connexion et de la disponibilité limitée du matériel. Seuls 10 % ont utilisé l'internet, avec de fortes disparités entre zones urbaines (23 %) et rurales (6 %). En dépit de près de 80 % de la population étant âgée de moins de 30 ans, l'accès limité à l'emploi formel pousse les jeunes à acquérir des compétences adaptées au marché du travail et à encourager la création d'emplois. Le renforcement des compétences numériques via une infrastructure adéquate et une formation professionnelle peut favoriser l'entrepreneuriat chez les jeunes.

Au cours de l'année scolaire 2021-2022 dans la province du Ganzourgou, Burkina Faso, 4 837 élèves âgés de 6 à 16 ans, dont 1 754 filles, ont abandonné l'école pour travailler quotidiennement dans les sites d'orpaillage, entraînant un taux moyen d'abandon estimé à 5,68% (7,16% pour les garçons, 4,16% pour les filles). Ces jeunes sont exposés à de nombreux risques dangereux, y compris l'exploitation, la toxicomanie, la prostitution et les accidents de travail en raison du manque de sécurité. L'orpaillage et l'agriculture sont les principales opportunités d'emploi, mais le manque de formations en agriculture durable pousse de nombreuses familles à envoyer leurs enfants travailler dans les mines. Offrir des opportunités d'emploi et des formations appropriées devient essentiel pour empêcher les jeunes de rejoindre les sites d'orpaillage et leur permettre de construire un avenir plus sûr. Sensibiliser et responsabiliser les communautés et les parents peut également aider à instaurer des alternatives durables pour l'emploi des enfants et des jeunes. Terre des Hommes s'engage dans la protection de l'enfance et vise à soutenir les jeunes en situation de vulnérabilité.

Le Rwanda a des plans ambitieux pour passer du statut de pays à faible revenu à celui de pays à revenu intermédiaire, avec 35% de sa population vivant dans des zones urbaines d’ici 2024 et 70% d’ici 2050. Il adopte diverses politiques, stratégies, outils d’aménagement du territoire et réglementations connexes comme instruments pour guider le développement. Cependant, ceux-ci ne constituent pas encore un cadre cohérent permettant la mise en œuvre de divers plans stratégiques. En raison de l’absence d’un outil numérique rapide et puissant capable d’équilibrer spatialement les tendances de développement du pays, le développement du territoire peut être incontrôlé, ce qui entraîne généralement des résultats négatifs dans le cadre des priorités et de la budgétisation.

La ville de Kampala et d'autres environnements urbains en Ouganda ne possèdent pas de système de surveillance régulière des expositions environnementales, et manquent ainsi de données fiables sur la qualité de l'air. Les communautés urbaines ne sont donc pas informées de leur exposition et, par conséquent, le public est peu sensibilisé à l'impact de la pollution sur la santé. Les habitants des quartiers informels sont les plus touchés par les risques sanitaires liés à l'environnement, car ils disposent de peu de possibilités en matière de logement et de sources d'énergie et ont tendance à se concentrer à proximité des industries qui offrent des emplois. Sans données et sans preuves, il leur est impossible de s'engager et d'exiger des actions de la part des autorités municipales. De même, les autorités de la ville de Kampala, le secteur privé et le gouvernement manquent d'informations précises sur les expositions environnementales pour agir. Les systèmes traditionnels de mesure de la pollution ont tendance à être chers, complexes à mettre en place et inadaptés aux contextes urbains africains.

Le système AirQo fournit un accès rapide et hyperlocal aux informations sur la qualité de l'air pour les habitants et les autorités municipales de Kampala, leur permettant ainsi de prendre des mesures pour améliorer la qualité de l'air dans leurs communautés. La plateforme numérique de qualité de l'air AirQo s'appuie sur des technologies locales à faible coût et sur des approches d'intelligence artificielle, afin de combler les lacunes dans l'accès aux informations sur la qualité de l'air et de permettre un engagement actif des citoyens dans les questions environnementales urbaines.

Les projections du changement climatique indiquent que des vagues de chaleur de plus en plus dévastatrices se produiront en Afrique dans les décennies à venir. Dans les villes, l’exposition à la chaleur extrême est exacerbée par le phénomène des îlots de chaleur urbains et les mauvaises conditions de logement, ce qui a un impact sur la santé et touche plus particulièrement les populations vulnérables. À Niamey, les projections démographiques prévoient un stress urbain plus important encore. Ceci étant, les acteurs publics et civils manquent de données solides sur l’évolution de la chaleur et l’avenir du climat. Aussi, la formulation de mesures efficaces de résilience climatique est fortement entravée par ce manque d’informations climatiques urbaines appropriées et accessibles.

La gestion des déchets solides urbains (GDSU) représente un important défi pour les municipalités mozambicaines, dans un contexte général de croissance démographique et de large extension des zones urbaines. Dans la plupart des villes, les services de collecte de déchets solides urbains (DSU) ne sont pas répartis équitablement dans tous les quartiers, ce qui provoque une accentuation des inégalités. Ainsi, les centres urbains sont avantagés par rapport aux quartiers périphériques plus pauvres. Les fonctionnaires chargé·es de la gestion des DSU ne disposent pas des ressources et outils nécessaires pour analyser la situation réelle existante dans chaque zone et ainsi améliorer la planification des services. En outre, cette gestion déficiente des DSU dans les grandes villes a des conséquences négatives sur l’environnement et la santé*, augmentant encore la vulnérabilité des populations déjà défavorisées. La GDSU dans les centres urbains au Mozambique doit donc relever d’importants défis en termes d’amélioration fonctionnelle (taux de couverture, productivité des agent·es, efficacité écologique), de financement (types de ressources, modes de recouvrement, équilibre budgétaire de la filière) et, plus largement, d’organisation (échelle et nature des acteurs, parts respectives des principes de marché et de service public).

Le chômage reste élevé au sein de la population jeune de Tanzanie, tandis que le marché des cours de formation professionnelle innovants est limité.

La plateforme d’apprentissage mobile VSOMO rend plus accessible aux jeunes l’enseignement professionnel dont ils ont besoin, en proposant une formation théorique en ligne. La plateforme s’inscrit pleinement dans le plan du gouvernement visant à étendre l’offre de formation professionnelle dans tout le pays. À ce jour, seul un nombre limité d’étudiant·s a suivi les cours en ligne. Les cours manquent d’éléments attrayants, sont modérément chers et sont peu accessibles aux jeunes défavorisés.

L’Université du Rwanda voudrait rendre les contenus digitaux de sa plateforme d’apprentissage en ligne plus interactifs. Le fait de ne télécharger que des livres, des PDF et des PPT peut décourager la participation active des étudiant.es aux cours en ligne. Des solutions adaptées ou mixtes pourraient favoriser une meilleure inclusion des personnes vulnérables (filles, personnes porteuses d’un handicap et réfugiés). De plus, les enseignant.es et les étudiant.es ne disposent pas de suffisamment de compétences adéquates pour créer et utiliser des contenus digitaux de qualité, des MOOC et de ressources éducatives libres (REL) et les utiliser dans un mode d'apprentissage mixte.  

La formation continue des enseignant.es dans des zones à faibles revenus est fréquemment inadéquate et/ou de mauvaise qualité. Bien que certaines formes de développement professionnel des enseignants (DPE) soient disponibles en Ouganda, les enseignant.es ne disposent souvent pas de suffisamment de compétences pédagogiques générales transférables et pratiques dont ils ont besoin pour donner un apprentissage efficace à leurs élèves. Malgré que la plupart des enseignant.es souhaitent poursuivre le DPE, les limites de temps et financières les empêchent de participer aux cours issus du secteur privé. L'épidémie de COVID-19 et les mesures de confinement ont sérieusement aggravé les problèmes existants relatifs à l'accès à un DPE de qualité. En outre, le nouveau modèle d'apprentissage à distance a imposé une série d’inédites exigences en matière de connaissances et d'aptitudes aux enseignant.es, aux parents et aux enfants. Les enseignant.es trouvent difficile, voire impossible, d’atteindre les informations pertinentes et aux possibilités de formation. 

Dans la plupart des pays en développement, les politiques éducatives et les cadres de qualité sont bien définis, mais la mise en œuvre reste un grand défi.  Seuls trois enfants ougandais sur dix qui commencent la première année du primaire atteignent la dernière année. À la fin de leur scolarité, plus de la moitié des enfants ne disposent pas des compétences de base en lecture, en mathématiques et même en écriture. La direction des écoles et le personnel enseignant n'ont pas une vision claire des domaines cruciaux à améliorer pour pouvoir suivre et renforcer les performances éducatives. Qui plus est, les inspecteurs bénéficient de peu de temps et de ressources pour visiter les écoles. Ils manquent d'outils d'analyse pratiques pour identifier les bons domaines prioritaires d'actions et fournir des conseils aux établissement scolaires. Enfin, les communautés et les prestataires de soins n'ont pas suffisamment voix au chapitre en ce qui concerne les questions scolaires et la qualité de l'éducation de leurs enfants.

La pandémie de COVID-19 a révélé les manquements du système de l’enseignement supérieurs face aux crises du fait de la non-digitalisation des parcours de formation. Pour permettre aux apprenant·es de poursuivre leurs cursus en toute sécurité, il est nécessaire de se doter de moyens innovants pour la poursuite des enseignements entièrement ou partiellement à distance.

C’est dans ce contexte que l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) met en oeuvre le projet Fasaha Zamani pour l’Université Abdou-Moumouni (UAM) de Niamey. Ce projet vise à accroître la résilience de l’enseignement supérieur au Niger par la mise en place d’un environnement technologique, pédagogique, règlementaire et économique favorable au développement du numérique éducatif.