La ville de Kampala et d'autres environnements urbains en Ouganda ne possèdent pas de système de surveillance régulière des expositions environnementales, et manquent ainsi de données fiables sur la qualité de l'air. Les communautés urbaines ne sont donc pas informées de leur exposition et, par conséquent, le public est peu sensibilisé à l'impact de la pollution sur la santé. Les habitants des quartiers informels sont les plus touchés par les risques sanitaires liés à l'environnement, car ils disposent de peu de possibilités en matière de logement et de sources d'énergie et ont tendance à se concentrer à proximité des industries qui offrent des emplois. Sans données et sans preuves, il leur est impossible de s'engager et d'exiger des actions de la part des autorités municipales. De même, les autorités de la ville de Kampala, le secteur privé et le gouvernement manquent d'informations précises sur les expositions environnementales pour agir. Les systèmes traditionnels de mesure de la pollution ont tendance à être chers, complexes à mettre en place et inadaptés aux contextes urbains africains.
Le système AirQo fournit un accès rapide et hyperlocal aux informations sur la qualité de l'air pour les habitants et les autorités municipales de Kampala, leur permettant ainsi de prendre des mesures pour améliorer la qualité de l'air dans leurs communautés. La plateforme numérique de qualité de l'air AirQo s'appuie sur des technologies locales à faible coût et sur des approches d'intelligence artificielle, afin de combler les lacunes dans l'accès aux informations sur la qualité de l'air et de permettre un engagement actif des citoyens dans les questions environnementales urbaines.
Le projet s'appuie sur le système de surveillance de la qualité de l'air existant d'AirQo en Ouganda.
Chaque appareil est connecté à la plateforme numérique de qualité de l'air AirQo et transmet les données en temps réel sur la qualité de l'air à la plateforme pour être stockées, analysées et présentées. Le projet a développé une boîte à outils numérique sur la qualité de l'air personnalisée, facile d'accès et à plusieurs niveaux, comprenant une application, un site web et un tableau de bord. Les autorités municipales et les décideurs politiques ont eu à la plateforme pour obtenir une vue d'ensemble des tendances de la qualité de l'air par division et par communauté, ce qui leur a permis de prendre des décisions et de mettre en œuvre des actions pour améliorer la qualité de l'air dans les divisions les plus affectées de la ville. Enfin, des campagnes d'information sur la pollution de l'air ont été menées au niveau communautaire pour sensibiliser les groupes vulnérables, et des formations seront organisées pour les professionnels de l'éducation et de la santé.
- Plus de 150 moniteurs de surveillance de la qualité de l’air déployés dans 5 villes entre 2019 et 2023 avaient principalement été prévus au début du projet.
- Collaboration avec les communautés sensibles à la qualité de l’air et les autorités municipales dans 8 autres villes africaines : Nairobi, Kisumu, Lagos, Bujumbura, Yaoundé, Dakar, Manhica, Accra.